En cette Journée Mondiale de la Vue, coup de projecteur sur les impacts économiques et sociaux d'une mauvaise vue. À l'échelle mondiale, en effet, le mal-voir coûte cher. Très cher.

Le chiffre est astronomique. En 2010, selon AMD Alliance International, les coûts directs de la perte d'acuité visuelle à l'échelle mondiale se montaient à 2 300 milliards de dollars. C'est dire si les impacts économiques et sociaux d'une mauvaise vue sont considérables. Si les pays émergents sont particulièrement concernés, les pays développés ne sont pas épargnés, loin s'en faut, par la baisse de qualité de vie et de productivité que génère le mal-voir. Organisée chaque année le deuxième jeudi d'octobre, la Journée Mondiale de la Vue vise à sensibiliser l'opinion publique aux problèmes liés à l'incapacité visuelle et, au-delà, les instances dirigeantes quelles qu'elles soient, gouvernement, institutions, entreprises. "Nous souhaitons faire prendre conscience des conséquences de problèmes de vue afin d'encourager la recherche et les changements politiques futurs dans ce domaine", déclare Jean-Félix Biosse Duplan, président de l'Observatoire des Enjeux de la Vision. Depuis sa  création il y a un an, cet organisme s'attache à recueillir et à faciliter l'accès aux données probantes de l'impact socio-économique des défauts de réfraction non corrigés et des bénéfices de la prévention et du traitement. Plusieurs catégories de la population méritent particulièrement l'attention des pouvoirs publics de part le monde :  les travailleurs, les conducteurs, les enfants et les seniors. Pour ce qui est de ces deux dernières tranches de la population en France, de récentes publications ont noté que près d'un quart des parents pensent, à tort, qu'on ne peut pas détecter des problèmes de vue chez les enfants avant l'âge de 6 ans. Quant au nombre de personnes de plus de 65 ans qui ont des problèmes de vision non corrigée, il va doubler d'ici 2060 pour atteindre 1,7 million. D'où le voeu de M. Biosse Duplan  : "Nous demandons aux professionnels de la vue de contribuer à faire prendre conscience de la gravité du problème du mal-voir, et de sensibiliser les décideurs politiques afin qu'ils prennent des mesures pour le combattre". 

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