Mardi matin, lors d’une conférence de presse, le Varilux XR Series a été présenté aux médias professionnels. Cette nouvelle génération de l’emblématique gamme d’Essilor capitalise sur l’IA pour prédire les comportements visuels et, ce faisant, optimiser la vision des presbytes.

Vous ne le savez peut-être pas mais c’est à Créteil (Val de Marne) que se trouve l’un des plus grands centres privés de R&D en optique au monde. Il s’agit du site « Innovation et Technologie » d’Essilor, qui regroupe dans différents bâtiments de plusieurs milliers de mètres carrés, les équipes du verrier dédiées à la recherche et à l’ingénierie. C’est ici, dans cet « antre comptant 300 chercheurs », pour citer Prûne Marre, la directrice générale d’Essilor France, que la presse a été accueillie mardi matin pour une conférence* qui valait lancement officiel du nouveau Varilux XR Series en France. Commercialisée depuis mai chez nos voisins italiens et anglais, cette 9ème génération de verres depuis la création du Varilux en 1959 met à profit l’intelligence artificielle dite « comportementale ». Ce qui signifie qu’elle « intègre la complexité des mouvements oculaires dans la conception des verres », comme l’explique le très pédagogue Sébastien Fricker. Le responsable du pôle design à la R&D d’EssilorLuxottica précise son propos : « Jusqu’à présent, la conception d’un verre progressif reposait sur des comportements visuels moyennés. Pour la première fois, l’intelligence artificielle comportementale nous a permis de traiter et d’analyser plus d’un million de données et donc de prédire le comportement visuel des porteurs de lunettes. » Le constat de départ qui a présidé à cette approche est sociétale ; c’est évidemment l’évolution de nos modes de vie, toujours plus connectés, qui a guidé la mise au point de ce verre nouvelle génération. Du fait de l’exposition grandissante aux écrans, nos yeux font jusqu’à 100 000 « saccades » dans une journée, comme le rappelle la chercheuse Valérie Parmentier, 22 ans dans la maison bleue et incollable sur tout ce qui touche le vieillissement de l’oeil et les difficultés d’accommodation avec l’âge.

Dans ce double contexte - le veillissement naturel de l’oeil et la digitalisation de notre environnement -, les presbytes attendent plus que jamais que leurs verres leur facilitent la vie - on allait écrire la vue… -, à l’heure du multi-tasking. Le multitâche, en bon français, c’est en effet notre tendance désormais à faire plusieurs choses en même temps, notamment via les écrans. Résultat, cela sur-sollicite le cerveau et la vision. Les Varilux XR Series entendent ainsi répondre à ce changement comportemental en optimisant la vision. Ils promettent « une vision nette et fluide instantanée, même en mouvement, quelle que soit la distance, de 33 cm à l’infini », indique M. Fricker qui parle ainsi d’une « vision haut débit ». Il fait valoir plusieurs centaines de tests au porté concluant à un gain en mobilité de la vision comparé à Varilux X Series, la génération précédente. « Optimisation binoculaire, réduction des disparités d’astigmatisme et de puissances, l’expérience-porteur est vraiment concluante », assure-t-il. Autant d’éléments qui, selon lui, sont facilitateurs de l’adaptation. Au tour des opticiens, donc, de s’approprier ce nouveau produit qui a nécessité, comme toutes les innovations de l’emblématique gamme de progressifs Varilux, six ans de développement.

* Lors de cette conférence de presse, les résultats étonnants d’une étude OpinionWay sur « Les Français et la presbytie » nous ont également été présentés par Essilor. Enquête sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir ces jours-ci, en détail.

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