24 nouveaux gènes responsables de troubles de la réfraction entraînant myopie mais aussi hypermétropie, astigmatisme et presbytie ont été identifiés. C’est l’aboutissement des travaux d’une équipe de chercheurs du King's College London.

Dans quelle mesure la myopie, qui rappelons-le concerne environ 30 % des populations occidentales et jusqu'à 80 % des populations asiatiques, est-elle héréditaire ? Quels sont les gènes responsables de cette transmission ? Pour trouver les gènes en cause dans la survenue de la myopie et d'autres troubles de la vision, une équipe internationale de chercheurs oeuvrant au sein du Consortium for Refraction and Myopia (CREAM) abrité par le King 's College London, a décortiqué par le menu les données génétiques de plus de 45 000 personnes présentant des déficiences visuelles et participant à 32 études différentes. Après recoupements, 24 nouveaux gènes spécifiques ont été isolés, rapportent les chercheurs dans une étude publiée le 7 février dans la revue Nature Genetics. Ceux qui portent ces gènes présentent un risque 10 fois plus élevé de déclarer des anomalies visuelles. Un risque qui est multiplié quand certains facteurs externes entrent en ligne de compte tels que la lecture, la sédentarité et un niveau plus élevé d'éducation, des éléments qui sont connus pour augmenter la survenue de la myopie. L'identification de ces nouveaux marqueurs génétiques devrait accélérer les recherches de traitements pour, sinon soigner, en tout cas ralentir la progression des troubles de la vision, myopie en tête.

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