Généralisation du tiers-payant ou encore partage des données de santé, deux dossiers délicats sur lesquels l'Assurance-maladie entend coopérer avec les Ocam. Mais sous conditions. 

Entre la coopération et la confrontation, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) semble avoir opté pour la première solution. William Gardey, son nouveau président, s'est montré ouvert lors d'une rencontre qui s'est tenue fin janvier avec les complémentaires santé. Comme le rapporte le site de la Mutualité, deux dossiers particulièrement délicats étaient au menu de ces échanges : d'une part la généralisation du tiers-payant et d'autre part l'accès aux données de santé. Sur le premier sujet, la Cnam attend avec impatience les conclusions d'un rapport commandé par le ministère de la Santé, rapport dans lequel doivent être exposés les solutions techniques pour étendre le tiers-payant à toutes les professions de santé. Rappelons que selon des données du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (Hccam) plus de 70 % des dépenses de santé font déjà l'objet d'un tiers-payant. Une proportion qui, dans la réalité, doit même être plus élevée car ce chiffre date de 2004. Évoquant la grogne des médecins, qui font de la résistance quant à cette généralisation annoncée du tiers payant, le président de la Cnam assure pour sa part que ce "dispositif ne pose pas de problèmes aux professions qui l’utilisent déjà". Et de citer en exemple les pharmaciens ou les infirmiers.
S'agissant ensuite de l’accès des complémentaires aux données de santé, le président de la Cnam a utilisé une image parlante : "La Cnam ne doit être ni un bunker, ni un libre-service pour les données de santé." Sur ce sujet, il attend beaucoup du Groupement d’intérêt public-Institut national des données de santé (GIP-IDS) qui doit voir le jour comme prévu par le projet de loi de santé, et ce en lieu et place de l’actuel Institut des données de santé (IDS).

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter