Une action de relation publique non mercantile, une opération de com' collective ayant vocation à rapprocher habitants, commerçants et artisans. Ainsi se présente La Journée nationale du commerce de proximité, de l'artisanat et du centre-ville, dont c'est demain la 7ème édition.

Pour donner une idée de son état d'esprit, Hervé Lemainque aime citer Winston Churchill : "Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu'il ne vous prenne par la gorge". Fondateur de l'association "La Journée nationale du commerce de proximité, de l'artisanat et du centre ville, cet imprimeur de métier dit s'être toujours montré soucieux du sort réservé aux commerçants et, au-delà, de "l'animation commerciale de la ville". Sa préoccupation depuis longtemps c'est que "les commerçants et artisans soient toujours acteurs de leur avenir, conscients de leur potentiel et de la place qu'ils ont à tenir ensemble dans la ville". Voilà pourquoi, un jour d'octobre 2008, il lance la première Journée du commerce de proximité. À l'époque elle se déroule uniquement à Colombes (Hauts-de-Seine), ville où M. Lemainque travaille. Les années qui suivent l'initiative s'étend aux municipalités des environs puis, en octobre 2008, la Journée prend une dimension nationale. De plus en plus de CCI s'enthousiasment pour cet événement et 44 villes sur tout le territoire y participent alors. Car ce sont les collectivités, non les commerçants à titre individuel, qui décident de participer à cette manifestation. Année après année, le dispositif prend de l'ampleur, réunissant, l'an passé, près de 190 villes dans 27 départements. Pour cette 7ème édition, quasi 250 villes y participent sur la volonté de leurs édiles. "L'idée première de cette opération, c'est de communiquer vers les habitants différemment, sur des valeurs non mercantiles et renforcer l'unité des commerçants et artisans en leur proposant une action qui soit la leur", détaille Hervé Lemainque. Inspiré par le panneau "Villes fleuries", un label "Commerces de proximité dans la ville" vient d'ailleurs signaler "l'esprit et les buts" de cette manifestation qui veut symboliser "une économie à visage humain" autour "des valeurs de proximité et de lien social". C'est aussi, explique M. Lemainque, l'occasion de s'interroger à l'échelle du pays sur "les enjeux pour chacun du maintien d’un commerce dynamique et diversifié qui participe à la qualité de la vie dans sa ville".