Tout accessoire relié à Internet - montres ou lunettes - fait l'objet d'une interdiction stricte dans les rangs de l'armée chinoise qui craint une violation du secret militaire, apprend-on dans une dépêche de l'AFP.

L'interdiction a été écrite noir sur blanc dans le Quotidien de l'Armée populaire de libération : "L'usage de montres équipées d'un accès à internet, d'un système de géolocalisation et de fonctions de téléphonie doit être traité comme une violation des règles du secret militaire dans les casernes". Porte-voix de la direction militaire du pays, le quotidien officiel de l'armée chinoise avertit ainsi tous ceux qui se trouvent dans ses rangs, après qu'une recrue a été surprise en train de prendre une photo dans sa caserne avec une montre connectée. Ciblant d'abord les montres, la mise en garde concerne également les lunettes connectées et même les smartphones : "Quand des officiers et des hommes de troupe portent ce genre de lunettes, il est parfaitement possible de repérer les positions de l'armée et de mettre en danger des opérations militaires". Pour l'armée, donc, tous ces objets reliés à Internet sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité militaire du pays. Outre une confiscation des objets, les soldats ou officiers possédant ce genre d'accessoires s'exposeraient à des sanctions disciplinaires sévères. Une sévérité à mettre en relation avec le climat diplomatique tendu des derniers mois : c'est que Pékin promeut activement un projet de loi dit antiterroriste exigeant des entreprises américaines travaillant sur ce type de produits connectés, à commencer par Apple ou Google, qu'elles partagent avec les autorités chinoises les clés de cryptage avant de pouvoir accéder au marché chinois. Le texte en question a provoqué de vives critiques de la part Washington, les deux pays s'accusant régulièrement d'espionnage informatique.

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