D’un confinement à l’autre, Carte Blanche Partenaires tire le bilan de l'année. Moins touché que d’autres secteurs, le marché de l’optique et, au-delà, la santé visuelle des Français, seront durablement impactés, estime le directeur général de la plateforme.

« Il est désormais évident qu’il n’y aura pas de rattrapage et ceci aura des conséquences économiques et sanitaires sur le long terme. » Ainsi s’exprime Jean-François Tripodi, directeur général de Carte Blanche Partenaires, dans une note de synthèse qui fait le point sur l’année, à quelques semaines de la bascule vers 2021. Les données de la plateforme, dont nous avions présenté un aperçu dès novembre, représentent rappelons-le plus de 60 % des opticiens en France - quelque 7 700 opticiens conventionnés sur un total de près de 13 000 magasins d’optique. Les chiffres cumulés font état d’environ 2,7 millions de prises en charge sur 11 mois. L'effet conjugué de l’entrée en vigueur chaotique du 100 % Santé et de la crise sanitaire se traduit par une baisse du chiffre d’affaires global de - 8 % entre le 1er janvier et le 30 novembre 2020 comparé à la même période de 2019, constate Carte Blanche.

Tous les opticiens n’ont cependant pas été touchés au même degré. « Les données globales du marché peuvent être trompeuses et masquer des effets plus spécifiques », fait logiquement remarquer le réseau. Toujours selon ses données propres, la direction de Carte Blanche note que si le marché marque le pas de - 8 % entre janvier et novembre, ce repli s’accuse davantage, avec - 11,4 %, pour les indépendants. Les enseignes, elles, enregistrent une baisse moindre, à hauteur tout de même de - 7,6 %. Les disparités sont également régionales : - 3,2 % en Bretagne, - 3,7 % en Normandie pour la période de janvier à novembre, des territoires manifestement moins touchés que les régions Grand-Est et Île-de-France qui émargent respectivement à - 9,9 % et  - 9,5 %…

Entamé durant l’été, période pendant laquelle la reprise économique a été soutenue, le rattrapage du manque-à-gagner du premier black out a été freiné par le deuxième confinement. Commentaire de M. Tripodi sur ce nouveau ralentissement : « Si certains avaient pu espérer un rattrapage permettant de maintenir le CA des opticiens durant l’été, il est désormais évident que celui-ci n’aura pas lieu. Certes le secteur de l’optique et plus globalement de la santé est moins touché économiquement que d’autres – la restauration, la culture… - mais il n’en est pas moins impacté. Note d’optimisme, dans cette période difficile, les ophtalmologues et opticiens ont su s’adapter, mettre en place des dispositifs de gestions des urgences, du click & collect…»

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