Le chef de l'État a clôturé le 40ème congrès de la Fédération nationale de la mutualité française en y réaffirmant ses priorités en matière de santé.

Il était attendu, il est bien venu. Ce déplacement à Nice, pour clôturer le 40ème Congrès de la Fédération nationale de la Mutualité française, a été l'occasion pour le président de revenir sur les dossiers qui lui paraissent les plus urgents en matière de santé. Et très vite les observateurs ont pu se rendre compte de l'importance que le chef de l'Etat donne à la Mutualité : "Vous portez des valeurs qui conduisent les gouvernements successifs à prendre en compte, non seulement vos revendications, mais les principes que vous posez", a lancé à l'auditoire un François Hollande pour le moins flatteur. Après cette entrée en matière, il a désigné ce qui lui semble être un "paradoxe français", à savoir "des indicateurs très satisfaisants en moyenne (en matière de santé_ndlr) mais avec des graves disparités". Ce constat fait, il a montré le cap qu'il souhaite voir suivre par le gouvernement : "agir sur les mécanismes de couverture de la dépense mais aussi sur l'organisation de notre système de soins". Et d'affirmer que sa priorité des priorités, c'est "l'accès de tous aux soins". Un accès dans lequel, estime-t-il, les mutuelles sont en première ligne : "Longtemps, elles n'ont fait qu'améliorer les remboursements de l'Assurance-maladie. Mais à présent, pour certains soins, les mutuelles assurent la plus grande partie des frais engagés par les patients". D'où la volonté du président de "généraliser, à l'horizon 2017, l'accès à une couverture complémentaire de qualité", dont, rappelons-le, quelque quatre millions de personnes sont aujourd'hui privées. À cette fin, il a notamment promis que la fiscalité des assurances complémentaires serait revue de sorte à rendre "véritablement attractifs" les contrats responsables, qu'ils soient individuels ou collectifs.

Si d'autres chantiers lui semblent prioritaires, notamment la lutte contre les déserts médicaux, le travail des praticiens en réseau ou encore la prévention des jeunes, le président a surtout tenu à se montrer ferme concernant les négociations en cours sur les dépassements d'honoraires. Des parties prenantes aux discussions (syndicats de médecins, Sécu, complémentaires santé), il attend "la diminution, progressive mais réelle, du reste à charge pour les patients". Et de mettre en garde : "si cette négociation ne trouvait pas de conclusion, ce serait dommage pour les acteurs eux-mêmes : il vaut toujours mieux un bon accord qu'une loi incertaine", a-t-il déclaré.