À la veille de la Grande conférence de la santé qui doit se tenir demain au Conseil économique, social et environnemental, la Conférence des présidents d’université (CPU) verrait bien les formations paramédicales entrer à l’Université.

À l'avenir, l'Université pourrait-elle intégrer les formations paramédicales ? La Conférence des présidents d’université (CPU) envisage cette possibilité et elle a formulé des propositions en ce sens alors que doit avoir lieu, demain 11 février, la Grande conférence de la santé à l'initiative du gouvernement. La CPU émet l'idée que l'Université pourrait accueillir toutes les formations paramédicales qui n'y sont pas jusqu'à présent. Infirmier, aide-soignant, diététicien, auxiliaire de puériculture, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue, osthéopathe mais aussi opticien sont concernés. "Notre proposition va dans le sens de l’"universitarisation" des formations paramédicales déjà en marche", considère Yvon Berland, président de la commission des questions de santé à la CPU.

Concrètement, quelle forme cette intégration prendrait-elle ? Dans le cadre des UFR (Unité de formation et de recherche) de santé, la CPU préconise de faire cohabiter formations courtes et longues avec, entre elles, des passerelles en cas d'échecs aux examens ou de réorientation. Cette coexistence des formations paramédicales semble viser avant tout à décloisonner les cursus : "Lorsque nous aurons défini l’organisation de l’offre de soins et mieux défini la place des professions paramédicales, nous préconisons, pour les professionnels paramédicaux (infirmiers, kinésithérapeutes, podologues, techniciens de laboratoire médical, opticiens, diététiciens…), la possibilité de prendre en charge un patient et de l’orienter le cas échéant vers le professionnel de santé adapté. Or, la méconnaissance entre les différentes formations pose problème. Pour collaborer plus étroitement lorsqu’ils seront en exercice, les étudiants doivent pouvoir se côtoyer, voire partager des cours en commun », fait valoir Yvon Berland, militant ainsi pour une transdisciplinarité en actes. 

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