Former les opticiens-lunetiers en trois ans : l’Union des Opticiens réitère cet engagement qu'elle défend plus que jamais auprès des pouvoirs publics.

Faut-il former les opticiens en trois ans ? Oui, trois fois oui, répond l’Union des Opticiens par la voix de sa présidente Catherine de la Boulaye (photo), qui appelle de ses vœux l’établissement d’un diplôme d’Etat pour l’exercice de la profession inscrit dans le cadre du système européen Licence Master Doctorat (LMD). À quelques jours de la tenue des Etats Généraux de la santé visuelle (le 15 décembre) et du vote final du projet de loi de modernisation du système de santé (le 17 décembre), l'UDO semble redoubler d'efforts, en coulisses, pour se faire entendre des pouvoirs publics. À l'appui de sa position, la direction du syndicat fait valoir les travaux du rapport Voynet qui, rappelons-le, préconisent notamment de "procéder, dans le respect des travaux antérieurs, à la refonte de la formation des opticiens-lunetiers et à leur intégration dans le schéma LMD".

Les arguments mis en avant par l'UDO en faveur de cette formation à Bac + 3 sont de trois ordres. Primo, "cette modification permettra de faciliter la poursuite de la formation vers un niveau Master – voire également d’aller plus loin". Deuzio, "la formation à Bac +3 est également une réponse à l’offre surabondante des formations de niveau BTS ; elle conduira à une meilleure régulation du nombre d’opticiens diplômés. Surtout, l’introduction d’une année supplémentaire permettra aux étudiants d’accéder à des enseignements moins commerciaux, tels que la physiologie de l’œil, la réfraction, ou encore la contactologie", fait également valoir le syndicat. Pour finir, l'UDO insiste sur le fait que cette revalorisation du diplôme d'opticien "permettra d’assurer à la population des soins visuels de qualité, délivrés par des professionnels mieux qualifiés, sous l’autorité et la responsabilité des ophtalmologistes". En d'autres termes, pour l'UDO, seule la "restructuration d’une formation plus complète" permettra aux opticiens d'être pleinement en capacité de se voir confier à l'avenir davantage d'actes. Ceci, bien sûr, dans l'éventualité où le champ d'intervention des opticiens venait à être étendu. Le fait que plus de 2 000 opticiens soient actuellement titulaires d'une licence conforte d'ailleurs aux yeux de l'UDO la nécessité de relever d'un cran la formation initiale des opticiens. 

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