Hier nous vous avons présenté la première partie de notre sondage, qui tire le bilan de l’année 2022. Voici aujourd’hui le second volet qui porte, lui, sur les perspectives envisagées par les 176 opticien.nes ayant pris le temps de répondre à notre questionnaire en ligne.

Dans quel état d’esprit sont les opticien.nes en ce début d’année ? On ne peut pas dire que l’optimisme domine… Un peu moins de la moitié des participants à notre sondage affiche un état d’esprit plutôt confiant. Quelque 40 % se veulent positifs, considérant toutefois qu’il leur faudra vraiment être force de proposition pour tirer leur épingle du jeu dans un marché toujours plus concurrentiel. Seuls 8 % se disent franchement confiants, lesquels estiment que le marché est durablement porteur. Quant à l’autre moitié, elle se montre donc plus anxieuse. 38 % des répondants s’avouent ainsi pessimistes en raison de la conjoncture économique générale. À quoi il faut ajouter les 15 % de sondé(e)s qui redoutent de nouvelles contraintes règlementaires, quelles qu’elles soient.

Nous avons aussi interrogé les uns et les autres, quand ils ont des fonctions de direction, sur d’éventuelles perspectives d’embauche au cours de l’année. Plus de 7 sondés sur 10 (73 %) affirment qu’aucun recrutement n’est prévu. Doit-on y voir un signe de pessimisme, comme mentionné précédemment, ou tout au moins d’attentisme ? Les 27 % restants - ceux qui se placent dans l’optique de recruter - le font pour différentes raisons. Les uns (12 %) pour renforcer un poste spécifique en magasins, les autres (5 %) pour renouveler tout ou partie de leur équipe. Dans le premier cas, il s’agit de toute évidence de professionnaliser telle ou telle facette de l’activité avec un ou des profils dédiés dans le staff. Dans la seconde situation, il s’agit probablement de faire tourner l’effectif, suite à un ou des départs au sein du personnel. Il nous reste enfin à signaler (toujours sur ces 27 %) les 10 % de répondants qui essayent d’embaucher depuis 2022 mais qui peinent à recruter. Faute de candidats suffisamment compétents à leurs yeux ou faute de candidats tout court ? Ça, on ne le sait pas.

Les opticien.nes ayant participé à notre sondage comptent-ils diversifier leur activité en 2023 ? Visiblement non. 64 % des répondants ne prévoient aucune évolution spéciale, s’en tenant au statu quo. En revanche, du côté de ceux qui envisagent des changements cette année, 20 % annoncent vouloir mettre en place ou amplifier une ou des spécialisations (prise en charge de l'enfant, optique de sport, contactologie, basse vision…), 8 % entendent développer l’optique à domicile en particulier et 8 % encore veulent miser en priorité sur l’audition comme levier de croissance supplémentaire.

Enfin, nous avons demandé aux sondés si, en 2023, ils seraient tentés d'opter pour un autre rôle dans la filière. Contre toute attente, alors que l’on parle souvent, à tort ou à raison, de reconversions massives d’opticiens au sein du secteur ces dernières années (certains quittant même totalement la profession), travailler en magasin convient actuellement à 82 % des répondants. Ceux qui veulent sortir du point de vente aspirent surtout à rejoindre un cabinet ophtalmo dans le cadre de la collaboration entre les 3 « O » (ils sont 3 %) ou souhaitent créer une marque de lunettes (3 %). Par lassitude du secteur ou tout simplement par envie de voir autre chose ailleurs, 12 % tout de même des sondés espèrent, à plus ou moins brève échéance, se reconvertir hors optique…

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter