Un député propose que des opticiens interviennent régulièrement dans les établissements scolaires pour contrôler la vue des élèves.

À l'avenir, les opticiens pourraient-ils, au sein même des écoles, détecter les éventuels problèmes de vue des élèves ? C'est, pour résumer, l'idée d'un député UDI. Cette semaine, Laurent Degallaix, élu du Nord, a interpellé Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche par le biais des questions écrites. Voilà la proposition du parlementaire : "Les parents comme les équipes pédagogiques font de leur mieux pour que les enfants réussissent à l'école. Toutefois, la détection tardive des problèmes de vue est la cause de beaucoup d'échecs dans l'enseignement primaire. C'est une source d'inquiétude pour les parents comme pour les enfants. Nous savons que la détection tardive des problèmes de vue est responsable de 30 % des cas d'échec scolaire dans l'enseignement primaire. Le personnel médical des établissements scolaires pourrait mettre en place des campagnes de prévention en matière de santé à l'image du dispositif de réussite éducative. Les opticiens sont prêts à mettre en place des campagnes de dépistage dans les écoles. Un tel dispositif permettrait de mettre fin à ces difficultés scolaires qui n'ont pas de raison d'être".

En attendant la réponse de Madame la ministre, l'Association nationale pour l'amélioration de la vue se félicite de l'attention portée par  Laurent Degallaix à la question du dépistage des troubles de la vision des écoliers. Et pour cause : depuis de nombreuses années, l'Asnav "consacre beaucoup de moyens et d'énergie à l'amélioration des techniques de dépistage des personnels de santé scolaire". Il faut se rappeler que l'organisation de ses stages de formation destinés à ces professionnels de santé fait l'objet depuis 1999 d'une convention, régulièrement reconduite depuis lors, entre le ministère de l'Éducation nationale et l'association. "Ce travail de fond est particulièrement important alors que l'on compte aujourd'hui un médecin scolaire pour 11 000 élèves !, constate la direction de l'association. Le déficit en personnel ajouté au manque de moyens expliquent pourquoi il y a encore trop d'écoliers dont les troubles de la vision ne sont pas dépistés à temps pour leur permettre d'apprendre à lire et à écrire correctement". Or l'Asnav a démontré, il y a plusieurs années déjà, la corrélation entre la qualité de la vision et les capacités de lecture, donc, par ricochet, d'apprentissage. "Les personnels de santé scolaire en ont conscience et sont très demandeurs de la formation dispensée gratuitement par l'Asnav dont l'action dans ce domaine est, plus que dans tout autre, une véritable œuvre de santé publique", explique encore l'association.

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