À peu près partout en Europe, les dépenses de santé ont baissé ces dernières années, crise oblige. Partout, sauf en France, où au contraire elles ont continué d'augmenter.

Si l'on en croit un rapport de l'OCDE et de la Commission Européenne intitulé Panorama de la Santé en Europe 2012, lequel retrace l'évolution des dépenses de santé du continent sur la dernière décennie, dans la quasi-totalité des pays européens leur poids dans le PIB des États a régressé à compter de 2009. En cause : la mise en oeuvre de politiques de rigueur pour rééquilibrer les comptes. "Consécutivement à l'émergence de la crise économique et financière de 2008, de nombreux pays européens ont réduit leurs dépenses de santé dans le cadre d'une série d'efforts visant à limiter leur important déficit budgétaire et leur d'endettement croissant", peut-on lire dans cette étude. En Irlande, elles ont par exemple reculé de près de 8 % en 2010. Même constat en Grèce, où elles ont baissé de 6,7%. Cette tendance globale dans l'Union européenne est, notons-le, une première depuis 1975. Il n'y a guère qu'en France où le phénomène ne s'observe pas. De toute évidence, l'Hexagone ne suit pas le mouvement européen, la part du PIB consacrée chez nous à la santé continuant d'augmenter : il a progressé de 1 % en moyenne depuis 2010, indique le rapport.