Carte Blanche mais aussi Optic 2000 ont participé ce matin aux 5èmes Rencontres parlementaires sur le système de santé. Les réseaux de soins, la délégation de tâches ainsi que la fraude ont, entre autre sujets plus généralistes, été abordés.

Ce matin, à deux pas de l'Assemblée nationale, se sont déroulées les 5èmes Rencontres parlementaires sur le Système de santé. Députés, laboratoires pharmaceutiques, représentants d'instituts de recherches ou encore économistes et statisticiens de la santé se sont succédés au micro pour évoquer les enjeux et défis du système de santé de demain. Parmi les intervenants se trouvaient également Didiez Papaz, PDG du groupe Optic 2000 et Jean-François Tripodi, directeur général de Carte Blanche Partenaires. Le premier a abordé la question de l'accès aux soins visuels sous l'angle à la fois des réseaux et de la délégation de tâches. S'il a évoqué "les réseaux de soins constitués qui continuent de se souder" comme facilitateurs d'accès aux soins, il a surtout tenu à défendre "la délégation de tâches dans une situation d'engorgement persistant des cabinets ophtalmos". Rappelant que la France compte quelque "30 000 opticiens solidement formés", il a notamment fait valoir la nécessité de "prolonger la durée de validité de l'ordonnance" afin de permettre aux opticiens de soulager, quand cela est possible, le surcroît d'activité du prescripteur. "Il faut être plus ambitieux, insiste M. Papaz, et dépasser le dogme qui veut à tout prix dissocier la position du prescripteur de celle du vendeur. Si l'activité de l'opticien est strictement encadrée, il n'y a aucune raison pour que sa situation soit différente de celle d'un pharmacien ou d'un infirmier", a-t-il déclaré.

Prenant à son tour la parole, Jean-François Tripodi, le directeur général de Carte Blanche Partenaires, a d'emblée tenu à réaffirmer "la légitimité" d'un réseau comme le sien pour intervenir dans le champ de la santé ("Nous sommes légitimes pour faire évoluer les choses car nous sommes les payeurs"), tout en assurant que l'on pouvait faire coïncider accès aux soins de qualité, notamment en optique, et "juste prix". Questionné par le médiateur sur la fraude des professionnels de santé en général, M. Tripodi a déclaré sans détour que "la fraude est une vraie gangrène", et d'abord parce qu'elle grève "la valeur ajoutée et la volonté d'innovation". "Bien sûr que c'est une minorité, a-t-il constaté prenant le cas de l'optique, avant d'expliquer que "nous la combattons de deux façons : en étant à l'origine de l'accord de vente et en contrôlant, en aval, la traçabilité des produits vendus". Citant une étude d'une association de consommateurs chiffrant à 140 millions d'euros la fraude en optique, il a concédé : "Quelque part, oui, nous sommes des gendarmes". Sans préciser le nombre de radiations d'opticiens dans le réseau Carte Blanche, M. Tripodi a toutefois indiquer qu'en cas de fraude avérée "l'opticien responsable devait rembourser les montants" en jeu. 

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter