Le ministre de l'Économie en visite chez Atol a été mis en boîte par Le Petit Journal, l'émission satirique de Canal +. L'enseigne fait part de son agacement.

L'exercice favori du Petit Journal, on le sait, c'est la moquerie. Atol en a fait les frais en début de semaine. Le déplacement très orchestré du ministre de l'Économie sur son site industriel de Beaune lui a valu les sarcasmes de l'émission satirique de Canal +. Pour résumer, Le Petit Journal a voulu épingler la tonalité à ses yeux très marketing de cette visite. Cette mise en boîte n'a guère été appréciée de la direction du réseau qui n'a pas tardé à réagir. Au lendemain de la diffusion de l'émission, en début de semaine, Atol répliquait ainsi dans sa newsletter : "Le Petit Journal, dont on connait la façon de découper l’information, est revenu sur la visite d’Emmanuel Macron à Beaune. Il a souligné l’intérêt du Ministre pour l’hyper-personnalisation réalisée sur le site français de l’opticien d’une façon taquine, mais en a oublié de mettre en avant les nouvelles technologies intégrées dans les lunettes connectées Téou d’Atol, la modernité et compétitivité du site de production et les centaines d’emplois créés tant chez Atol depuis 2007 (ouverture du site) que chez ses sous-traitants et opticiens du réseau", regrette la direction d'Atol. Le réseau s'agace que l'information ait été tronquée : "Oubliés aussi les messages forts que le Ministre a fait passer, que ce soit sur la transformation de l’ancienne économie vers la nouvelle, et les mesures d’accompagnement du gouvernement pour y parvenir. Omises aussi la bienveillante attention du Ministre à l’égard des ouvrières et ouvriers d’Atol et des travailleurs handicapés, heureux de discuter, d’avoir un autographe et une photo, ainsi que la proximité avec les étudiants des lycées de Beaune venus l’écouter".

Une chose que Le Petit Journal n'a pas précisé dans son montage, c'est que ce déplacement chez Atol s'est fait à la demande du ministre pour lancer la Semaine de l'Industrie. Dès lors pourquoi, puisque c'est le jeu médiatique qui veut ça, une entreprise se priverait-elle de mettre en avant ce qui est pour elle un événement ? Atol, en tout cas, refuse l'idée, sous-entendue par Le Petit journal, d'avoir fait d'Emmanuel Macron un "homme sandwich". Et veut voir en lui un "homme engagé et apprécié (…). Une vraie réalité permettant à nos concitoyennes et concitoyens de renouer avec la politique grâce à sa fraîcheur et sa générosité. Une nouvelle génération d’hommes politiques qui ne se la joue pas et sans langue de bois. Dérangeant sans doute pour certains journalistes".

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