Le plus célèbre opticien de France se lance à son tour sur le web. C'est sous le nom d'Alain Afflelou Digital que verra le jour, début 2015, sa plateforme de vente en ligne.

Il avait ferraillé dur contre Marc Simoncini, le créateur de Sensee.com. Mais comme tous les autres, il a fini par se convertir. Oui, tout comme la concurrence, Alain Afflelou se lance à son tour sur Internet. Mais pas n'importe comment. Invité des Échos ce matin, il assure que son système à lui est "révolutionnaire" : "Tel que c’était fait, je n’y croyais pas et je n’y crois toujours pas. Les gens ne peuvent pas acheter des lunettes par correspondance. En dehors du toucher, (sur Alain Afflelou Digital_ndlr) tout sera pareil que dans un magasin. Il y aura un vrai opticien en face de vous. Il n’y aura que le contact physique qui va disparaître. On a traité avec une start-up américaine pour un principe d’essayage virtuel qui est assez exceptionnel", a-t-il expliqué, sans en dire plus. C'est depuis le Royaume-Uni, où M. Afflelou rappelons-le est désormais installé, que cette plateforme e-commerce baptisée Alain Afflelou Digital sera lancée, au plus tard en janvier 2015.

Parmi les autres thèmes abordés lors de cette émission, Alain Afflelou reconnait que le niveau d'activité estival n'a pas été très bon. Il parle même d'un "trou d’air en juin, juillet et août, comme tous les autres secteurs de la distribution. On a touché le mur. On le ressent aussi en Belgique, en Espagne, au Portugal (où l'enseigne est présente_ndlr)". Quant au premier semestre 2014, il constate globalement que les ventes ont connu des "hauts et des bas". 

Questionné sur le plafonnement des remboursements optiques annoncé par le gouvernement pour bientôt, Alain Afflelou, comme d'autres dirigeants d'enseigne, reste persuadé qu'il sera sans effet :  "Les plafonds étant supérieurs aux prix moyens de vente. On se trompe de cible. Si on laisse la concurrence se faire, on trouve des lunettes à moins de 100 euros partout, de qualité, avec de très bons verres. Plus il y a de concurrence, plus les prix baissent", estime-t-il.

S'exprimant ensuite sur les réseaux de soins, il a de nouveau redit son opposition de principe : "On est en train d’imposer aux Français le choix de leurs fournisseurs. Je me suis élevé contre ça car les gens qui auront des moyens continueront d’aller chez qui ils veulent, les autres iront là où on leur impose. On va adhérer à ces réseaux car on ne peut pas se battre contre ce système, mais je ne pense pas qu’il soit viable, car les gens veulent avoir la liberté de choisir".

Et l'audio ? Engagé dans ce domaine avec son enseigne Alain Afflelou Acousticien, le dirigeant pointe une nouvelle fois le manque criant d'audioprothésistes, qui constitue selon lui le "frein n°1" au développement de ce marché : "Si on autorisait les écoles à en former, on pourrait créer un millier de points de vente et un millier de postes. On célèbre ce week-end le centième centre Alain Afflelou Acousticien. Sans ce problème de diplômés, on serait à 300", regrette-t-il.

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