"Il n'en est rien, bien évidemment !", martèle son équipe de communicants à la suite d'un entretien, visiblement ambigu, qu'Alain Afflelou a accordé à l'AFP la semaine dernière.

Les journalistes de l'Agence France Presse l'ont-ils mal compris ? Ou est-ce Alain Afflelou qui s'est mal fait comprendre ? En tout cas, certaines déclarations de l'intéressé sur l'éventuel déremboursement des lunettes font, ces derniers jours, l'objet d'interprétations en cascade. Ce qui a obligé les services de presse et de communication de M. Afflelou a publié un "rectificatif". À l'évidence, un malentendu s'est apparemment créé autour d'un entretien qu'Alain Afflelou a accordé à l'AFP le 3 octobre dernier. Dans cette interview, il a d'abord évoqué la particularité française du remboursement par la Sécurité Sociale, indiquant que "la France est le dernier pays d'Europe et du monde occidental à rembourser les lunettes". C'est alors qu'il a abordé les conséquences possibles d'un déremboursement des frais d'optique, un scénario qu'il envisage manifestement avec une relative sérénité : "Quand on voit l'argent que l'on dépense dans les choses inutiles, je n'imagine pas que parce que les lunettes ne seraient plus remboursées du tout, les gens ne consommeraient plus ou consommeraient moins". De ces déclarations, reprises en boucle dans plusieurs supports, les médias ont déduit que l'opticien le plus célèbre de France était purement et simplement favorable au déremboursement des lunettes. Or les attachés de communication de M. Afflelou démentent formellement cette interprétation : "A la question des conséquences envisageables pour le cas où la Sécurité Sociale ne rembourserait plus les lunettes, Alain Afflelou a simplement répondu que cela se passerait en France comme dans les autres pays dans lesquels les gens continuent de corriger leur vue avec des lunettes et sans conséquence sur la consommation".

S'il est difficile de savoir, comme souvent en pareil cas, jusqu'à quel point les médias ont surinterprété les propos de M. Afflelou, le début de polémique née à la suite de ses déclarations a de nouveau soulevé la question du statut des équipements optiques. Les lunettes sont-elles désormais un produit de consommation comme les autres ou bien un dispositif médical à part entière ? Pour le coup, Alain Afflelou tranche en estimant que "mal voir, ce n'est pas une maladie".