Focus sur une enquête d’opinion menée par l’Institut Harris Interactive auprès des professionnels de santé et du grand public, sur les principaux enjeux du secteur de la santé visuelle.

Alors que se tient aujourd’hui, à l’initiative de la Mutualité Française, les États Généraux de la Santé visuelle qui réunissent à Paris l'ensemble des acteurs de la filière visuelle, l'Institut Harris Interactive publie une enquête menée auprès des professionnels de santé et du grand public sur les principaux enjeux du secteur. Quels sont les grands enseignements de cette étude commandée par La Mutualité Française ? Extraits commentés de la synthèse…

La santé visuelle en général. "Alors que 71% des Français déclarent faire attention à leur santé visuelle, une large majorité d’entre eux estime néanmoins que l’information en matière de santé visuelle est déficitaire (59%), constat également partagé par les professionnels de santé interrogés. L’approche est souvent jugée plus curative que préventive. Par ailleurs, si 52% des personnes interrogées jugent la situation "satisfaisante" (satisfaction entraînée par la qualité des équipements et la perception d’une bonne détection des troubles visuels et pathologies oculaires), certains points de crispation demeurent, notamment le coût (22%) et le remboursement des équipements (21%)".

Accès aux soins et équipements optiques. "Quatre Français sur dix estiment difficile d’accéder aux équipements optiques et un tiers déclarent avoir déjà renoncé à des soins ou à des équipements, principalement pour des motifs financiers ou en raison de délais d’attente trop longs chez les ophtalmologistes. Pour améliorer la santé visuelle, la confiance des Français s’exprime principalement envers les professionnels de santé, au premier rang desquels les ophtalmologues (83%), devant les opticiens (64%) et les orthoptistes (62%). Par ailleurs, les Français appréhendent positivement les réseaux d’opticiens agréés par les complémentaires santé. Ils sont 90% à estimer que c’est une "bonne chose" considérant qu’ils facilitent l’accès de tous aux équipements. Au-delà des réseaux, les personnes interrogées se sont montrés favorables à des propositions régulatrices concernant la responsabilisation des patients, à travers la généralisation du dépistage (94%) ou, dans une moindre mesure, le remboursement échelonné (remboursement moins important des équipements d’un patient qui en changerait tous les ans, et non tous les deux ou trois, en l’absence d’évolution de la vue) pour éviter le renouvellement trop fréquent des équipements (61%)"

Les coopérations professionnelles. "Un Français sur deux juge compliqué de s’orienter entre les différents professionnels en matière de santé visuelle, peinant parfois à comprendre le rôle de chacun d’entre eux. Ils sont environ 70% à considérer qu’il n’y a pas suffisamment de coopérations entre les différents professionnels de la filière. Face à une pénurie d’ophtalmologues perçue par 83% des Français, et devant la situation d’engorgement que personne ne conteste, la délégation de tâches à d’autres professionnels du secteur apparaît envisageable pour une majorité des répondants. Si l’ophtalmologue apparait comme le spécialiste référent devant jouer un rôle central, les personnes interrogées seraient prêtes à accepter des coopérations professionnelles des ophtalmologues vers les optométristes (75%), vers les orthoptistes (74%) et vers les opticiens (63%), surtout dans l’hypothèse d’une collaboration au sein d’un même cabinet, mêmes si des réserves sont soulevées (capacité de détection des pathologies lourdes, lisibilité du parcours de soins pour le patient...). Enfin, 89% des Français se montrent favorables à une formation plus poussée des opticiens pour qu’ils aient davantage de compétences en matière d’examens de la vue".

La santé visuelle des populations les plus fragiles. "Alors qu’une très large majorité des Français considère comme mal assurée la santé visuelle des personnes en situation de handicap (52%), les personnes âgées (56%) et les personnes précaires (67%), ils prônent une sensibilisation accrue et une mise en place d’unités de soins mobiles dans les établissements scolaires, dans les maisons de retraite ou dans les établissements de soins. S’agissant plus particulièrement de la santé visuelle des enfants, ils sont un tiers à estimer qu’elle n’est pas correctement suivie et jugent que la question de la détection précoce des troubles visuels est essentielle".

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