On les appelle les "switchers". En 2010, près de 3 millions de Français ont fait le choix de quitter leurs complémentaires. Qui sont-ils ? Et pourquoi agissent-ils ainsi ? Éléments de réponse avec une étude pilotée par Arcane Research.

Non, le « switching » n’est pas un nouveau sport à la mode. Dans le jargon assurantiel, ce terme désigne le changement d'opérateur santé, un phénomène qui s’accélère fortement ces dernières années. Ainsi, en 2010, quelque 3 millions de Français ont pratiqué ce switching. D’après le cabinet Arcane Research, il génère 1,6 milliards d’euros de nouveaux contrats. Pour bien se rendre compte de l’importance de ce nouveau comportement, le phénomène dit de « churn interne »,  à savoir le changement de contrat au sein du même opérateur, ne représente « que » 900 millions d’euros. Principales causes de ce switching : l’opportunisme, le mécontentement au niveau du remboursement ou des cotisations trop lourdes. De fait, les Français cherchent à s’assurer plus intelligemment et à moindre frais. Autrement dit, de même qu’ils essayent d'acheter au plus juste les biens de consommation courante, ils tirent désormais le meilleur profit possible des situations de concurrence offertes par le marché assurantiel. Internet les y aide considérablement : l’étude d’Arcane Research montre que le web est un canal de souscription de plus en plus utilisé. Les comparateurs de mutuelles sont en effet à l’origine du processus de swiching de 830 000 assurés. Qui sont-ils, d’ailleurs, ces switchers ? L’étude nous en dresse le portrait et relève qu’en grande majorité il s’agit de femmes salariées vivant en couple avec enfants, et souvent trentenaires. Ceci dit, on notera que les seniors sont de plus en plus nombreux (24 %), eux aussi, à "plaquer" leur complémentaire santé dès que le besoin s'en fait sentir.

 

Photo : exemple de site "comparateur d'assurances".