Dernière ligne droite pour les négociations sur l'emploi entre syndicats et patronat. L'accès de tous les salariés à une complémentaire santé est au coeur des débats.

Les discussions serrées, pour ne pas dire tendues, qui mettent face à face les syndicats et le Medef, prendront fin cette semaine. Suivie par les autres centrales syndicales, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) a mis sur la table la question de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé pour les salariés auxquels l'entreprise n'accordent pas de couverture. Ils serait 3,5 millions dans cette situation. La CFDT tient à défendre ce sujet car il est un élément important, à ses yeux, de la sécurisation de l'emploi. Les négociateurs de la Confédération souhaitent ainsi voir se "généraliser les contrats collectifs pour toutes les entreprises". Beau projet, s'accordent à dire les parties en présence, y compris le Medef, mais très couteux : suivant les modalités, il se chiffrerait au bas mot à 2 milliards et pourrait grimper jusqu'à 4 milliards d'euros. C'est ce qui fait dire à Laurence Parisot, la patronne des patrons, que la question du coût supporté par les entreprises est déterminante en la matière. Au Medef, en interne, il semble que pour l'heure ce soit la piste d'une négociation branche par branche qui soit retenue. La branche recommanderait, donc uniquement à titre indicatif, plusieurs Ocam et il reviendrait en dernière instance à l'entreprise de choisir son prestataire. Reste à savoir si cette modalité conviendra également aux syndicats, à commencer par la CFDT sans compter la CGT ou FO. Réponse demain ou vendredi, derniers jours des pourparlers.

Photo : réunion entre les partenaires sociaux, au siège du Medef, en décembre . Au premier plan, Patrick Pierron, secrétaire national de la CFDT .

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