Coup sur coup, deux députés interpellent le ministère de la santé sur le rôle précis du nouvel Observatoire des prix et de la prise en charge en optique.

Deux députés du groupe Les Républicains, Charles de La Verpillière et Didier Quentin, se penchent sur le rôle du tout nouvel Observatoire des prix et de la prise en charge en optique médicale, sensibilisés à ce dossier par la Fédération nationale des opticiens de France. Rappelons en effet que le syndicat a incité les opticiens, ces dernières semaines, à adresser à leurs parlementaires locaux un courrier-type pour attirer l'attention des députés et/ou sénateurs sur ce sujet. Par le biais des questions écrites, certains élus ont donc successivement interpellé la ministre de la santé afin qu'elle clarifie les prérogatives de cette instance fraîchement inaugurée.  

Charles de La Verpillière estime ainsi que la feuille de route de cet Observatoire est trop floue à ce stade : "Son domaine de compétence apparaît plutôt vague (…), et les opticiens s'inquiètent du fait que son rôle pourrait être restreint à l'analyse des prix, au détriment de l'analyse des prises en charges, des contrats d'assurance complémentaires souscrits par les assurés, et des conventions mentionnées à l'article L. 863-8 du code de la sécurité sociale, et des pratiques de certaines mutuelles risquant d'impacter tant les professionnels du secteur que les assurés". C'est la raison pour laquelle le député demande à Marisol Touraine "quelle sera l'étendue du contrôle du ministère sur les travaux de l'observatoire".
 
Du côté du second parlementaire, Didier Quentin, le questionnement est légèrement différent. Pour lui, la mise en place de cette instance semble prématurée au regard d'autres priorités. Lui aurait préféré qu'il y ait d'abord une évaluation des effets de la loi Le Roux avant d'envisager un Observatoire de ce type : "Les opticiens s'interrogent sur la rapidité de la mise en place de cet observatoire, alors qu'aucun rapport n'a été remis au Parlement, en application de la loi dite Le Roux, relative aux modalités de mise en œuvre des conventions conclues entre les organismes d'assurance maladie complémentaire et les professionnels. Or un rapport devait évaluer l'effet des conventions et des réseaux sur l'accès aux soins et sur le reste à charge, ainsi que sur leur impact sur les tarifs et prix pratiqués par les professionnels".

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