La Fnof défend actuellement auprès des pouvoirs publics la reconnaissance de la "prestation" de l'opticien, signe d'une "vraie valeur métier", selon le syndicat.

Comme il l'avait annoncé, Alain Gerbel, le président de la Fédération nationale des opticiens de France, a remis son rapport sur les pratiques des Ocam lors de l'inauguration de l'Observatoire des prix et de la prise en charge en optique, le 9 mars. Cette première réunion a donné lieu à plusieurs interrogations, le syndicaliste constatant d'emblée "un manque de cohérence et de finesse des chiffres fournis par les différentes administrations". C'est la raison pour laquelle, explique-t-il, "nous avons demandé s’il était possible que l’Observatoire crée ses propres indicateurs et se dote des moyens nécessaires pour les suivre. J’ai fait remarquer que si l’objectif était simplement de connaître nos prix de vente, il suffisait de les demander aux assureurs puisque dans nombre de refus de prise en charge, ces derniers nous indiquent 'prix supérieur au prix marché'. Ma question a été la suivante : avec les moyens de l’Etat, comment se fait-il que nous n’ayons pas de chiffres cohérents alors que les assureurs les ont, région par région, grande ville par grande ville ?" Le sujet sera très probablement de nouveau abordé lors d'une nouvelle réunion prévue avant l'été.

Outre ce premier contact avec l'Observatoire, le président de la Fnof fait état d'une rencontre avec la DGCCRF dans le cadre des arrêtés visés dans l’article 44 de la loi Macron concernant les devis en optique et audioprothèse. Sur ce dossier du devis normalisé, Alain Gerbel rappelle que "la loi Macron prévoit la séparation de la prestation de l’équipement et l’obligation pour l’opticien de tarifier ses prestations". Et de s'étonner à ce propos : "J’étais surpris de voir que seule la FNOF, avec l’appui des ophtalmologistes et des fabricants, a défendu la reconnaissance de la prestation. Le simple fait de parler de prestation est une avancée considérable, cela montre que nous ne vendons pas un produit en l’état comme veulent le faire croire les associations de consommateurs. Cela montre aussi que nous n’exerçons pas à l’image des autres commerçants qui pour la plupart sont des distributeurs". Contre l'idée, tenace, que l'optique consisterait seulement en une vente de produit en l'état, le syndicaliste veut défendre le rôle de l'opticien afin que la dimension de transformation du produit soit pleinement prise en compte, et donc valorisée d'une façon ou d'une autre. "Ceci du reste n’a pas échappé à l’administration qui reconnait une vraie valeur métier et qui souhaite, conformément à la loi, définir la prestation", fait encore observer Alain Gerbel.

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