Ce matin, EssilorLuxottica et Delfin ont annoncé avoir signé un accord « pour résoudre les conflits de gouvernance et accélérer le processus d’intégration du groupe ». Ce qui annule de facto les procédures judiciaires en cours initiées par les parties prenantes ces dernières semaines.

« Se concentrer immédiatement sur le processus d’intégration » : tel est le voeu formulé conjointement par les camps italien et français, après une période de sérieux désaccords ayant entrainé diverses procédures judiciaires ces dernières semaines. Celles-ci cessent de facto avec le compromis que viennent de rendre public EssilorLuxottica et Delfin (le holding familial de M. Del Vecchio), y compris l'arbitrage demandé par ce dernier le 27 mars auprès de la Chambre de Commerce Internationale. Leonardo Del Vecchio et Hubert Sagnières annoncent donc avoir donné mandat à Francesco Milleri (vice-président et directeur général de Luxottica Group) et à Laurent Vacherot (directeur général d'Essilor international), leur bras droit respectif, pour « développer et mettre en œuvre la stratégie et le processus d’intégration d’EssilorLuxottica ». Concrètement, ils ont pour mission d’accélérer la simplification du nouveau groupe à travers l’intégration opérationnelle des deux sociétés, et ce dans les 12 à 24 mois. Selon cet accord, MM. Milleri et Vacherot ont approuvé la nomination de dirigeants clés aux fonctions centrales du groupe et confirmé la recherche d’un futur président pour la nouvelle entité. Sur ce point important, précisons que les deux intéressés ont indiqué qu’ils n’étaient pas candidats à ce poste. « Le Conseil d'administration d'EssilorLuxottica a soutenu à l'unanimité et approuvé cet accord destiné à rendre, dès maintenant, la structure du groupe plus efficace sur le plan opérationnel », peut-on lire dans un communiqué. « Aujourd'hui, dans le respect de l’équilibre des pouvoirs et de l’accord de rapprochement, nous avons trouvé une solution pour mieux réaliser ce rapprochement stratégique », a déclaré Leonardo Del Vecchio. Hubert Sagnières, son homologue français, salue quant à lui des « décisions qui mènent à une entreprise plus unifiée ».

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