Suite et fin de notre présentation exclusive des résultats d'une enquête inédite réalisée en partenariat avec le cabinet de recrutement IseeOp.

Un dialogue impossible avec la hiérarchie ?

Les opticiens tentés par la démission ont-ils fait part de leurs préoccupations à leurs employeurs ? 6 répondants sur 10 assurent que oui. Mais à les en croire, leur tentative d’établir un début de dialogue a échoué. « La majorité s’est confrontée à un désintérêt et une absence de communication », résume M. Lucas au regard des résultats. Une hiérarchie sourde au mieux-être de ses employés ? C’est visiblement, oui, ce qui ressort du sondage : « Très peu de dirigeants ont apporté une écoute attentive, de la considération et une envie d’améliorer la situation des sondés », constate objectivement, sans jugement aucun, le gérant d’IseeOp. Dans ce contexte, c’est un cercle vicieux qui se met en place, les interactions au sein de l’entreprise ne pouvant dès lors devenir que négatives et improductives, comme l’analyse IseeOp : « La mauvaise considération des employeurs peut avoir un impact significatif sur la conscience professionnelle d'un salarié dès lors que le cas est justifié. Lorsque les employeurs ne reconnaissent pas les contributions et les efforts fournis par les collaborateurs, cela peut entraîner une diminution de la motivation et de l'engagement envers le travail. Les salariés ont tendance à se sentir dévalorisés et sous-estimés, ce qui peut compromettre le sens dans le travail et son accomplissement ». D’où l’érosion du sentiment de fierté professionnelle pouvant conduire, dans certains cas, à de la rancœur et du ressentiment. « Pour maintenir une conscience professionnelle positive et stimuler la performance, il est crucial que les employeurs reconnaissent ouvertement et régulièrement les réalisations des employés et créent un environnement où les efforts sont appréciés à leur juste valeur », déclare Romain Lucas, nous fournissant une transition toute trouvée avec les principales attentes des opticiens en matière de travail.

Quelles attentes pour un bon poste ?

Sans surprise, le salaire et les avantages d’ordre pécuniaire (bonus, primes, etc.) constituent la préoccupation première des opticiens déjà sur le départ ou dans la perspective d’aller exercer leurs talents ailleurs. 35 % des sondés la considèrent comme vraiment prioritaire, devant la possibilité d’avoir des horaires flexibles (21,6 %), l’ambiance au travail (17,4 %) et des opportunités d’évolution professionnelle (17 %). Commentant le poids des différentes motivations de l’opticien, Romain Lucas insiste sur la notion « d’horizon professionnel » pour que chacun puisse inscrire son développement au sein de l’entreprise dans le temps long. La question de la flexibilité des emplois du temps lui inspire par ailleurs cette réflexion : « De plus en plus d’employeurs concèdent désormais un samedi par mois à leurs employés. Au demeurant, dans les entretiens d’embauche, c’est une demande qui revient souvent chez les candidats : pouvoir disposer, à intervalles réguliers, d’un week-end libre ». Où l’on revient, ici, sur la prise de conscience croissante de davantage d’équilibre entre vie privée et carrière. Pour achever cette présentation des résultats, notons que la dimension impact social et écologique de la société pour laquelle ils sont prêts à travailler, ne représentent pas vraiment une motivation particulière. Contre toute attente, seuls 4,5 % des sondés en font état comme un critère important. « Flexibilité du planning, légère augmentation de salaire… les demandes des sondés restent raisonnables, comme nous l’avions précédemment constaté, d’ailleurs, lors de l’étude que notre cabinet avait menée sur les rémunérations en optique-lunetterie.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter