Conséquence directe de l’affaire de Nanterre, la flambée de violences gagne visiblement plusieurs villes de France. Cette nuit encore, bâtiments publics et commerces, tous domaines confondus, ont été ciblés par les émeutiers. Les témoignages d’opticiens impactés, parfois très lourdement, se multiplient.

Il est difficile, à cette heure, de faire un bilan chiffré très précis des points de vente optiques impactés par les dernières nuits d’émeutes ayant éclaté suite à l’affaire de Nanterre. Ce qui est sûr, c’est que les témoignages d’opticiens et de décideurs du secteur se multiplient, qui nous viennent des quatre coins de la France ce matin. Ce n’est plus seulement la région parisienne qui est touchée, mais également le Nord de la France, dans une proportion qui reste à déterminer. À ce stade, une douzaine de cas nous ont été signalés, pour la plupart vérifiés, dans la métropole lilloise, dans les Yvelines, en Seine-et-Marne et dans le Val d'Oise, mais aussi à Marseille, Metz, Poitiers… On peut toutefois s’attendre à davantage de cas, dans la mesure où les responsables des magasins touchés la nuit dernière parent en ce moment même au plus pressé (constat avec la police, sécurisation des lieux, chiffrage des dégâts, démarches auprès des assurances…).

Plus concrètement, selon les premiers éléments en notre possession, les dégradations constatées sont souvent très lourdes : vitrines fracassées, linéaires pillées, mais aussi agencement de la boutique partiellement ou complètement détruit. On nous a rapporté, en Lorraine, une scène où des émeutiers auraient sorti le mobilier du magasin dans la rue pour y mettre le feu. Le vol de la marchandise s’accompagnerait donc aussi d’actes de vandalisme, et c’est ce qui ressort peut-être le plus des remontées et échos que nous avons pu avoir du terrain, ici et là, images de vidéosurveillance à l’appui parfois. Selon nos informations, dans des villes gagnées par l’embrassement des derniers jours, bien des opticiens cherchent actuellement à faire installer, dans l’urgence, rideau et grilles métalliques, pour se prémunir d’éventuelles dégradations et intrusions. D’autres ont pris le parti de vider systématiquement leur magasin, chaque soir, craignant que leur stock ne soit pillé dans la nuit. Mettre à l’abri le stock, c’est d’ailleurs le conseil que des patrouilles de police auraient donné à des opticiens, notamment en banlieue parisienne, en guise de mesure préventive. 

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