Président par intérim des Opticiens Lunetiers Unis, Nicolas Daurios déplore que la profession soit "comme paralysée, pétrifiée" devant  son avenir. Il appelle un "sang neuf" à la tête et dans les rangs de l'association, toujours opposée au principe des réseaux de soins.

Yann Fournier, jusqu'ici emblématique représentant des Opticiens Lunetiers Unis, a quitté la présidence de l'association, née, rappelons-le, du collectif Les Opticiens ne sont pas des pigeons. Il s'est définitivement retiré, laissant la place à Nicolas Daurios, qui assure la direction par intérim. Mais ce dernier n'entend pas prolonger ce mandat. "Après deux ans d'activité soutenue et de mobilisation, il est temps que d'autres prennent la relève. Ces deux années ont été un véritable marathon pour nous", a expliqué le président intérimaire à Fréquence Optic, vendredi. Une façon de dire que l'association, qui revendique 500 membres à jour de cotisation, cherche un second souffle après son éprouvante bataille contre la loi Le Roux. "Ce dont l'association a besoin c'est de sang neuf dans un contexte où tout paraît figé, observe M. Daurios. À la base comme au niveau syndical, la profession semble comme paralysée, pétrifiée. C'est comme si nous vivions le syndrome du lapin tétanisé dans les phares d'une voiture", illustre le porte-parole par intérim des OLU. En attendant que la Cour de Justice Européenne statue sur la légalité des conventionnements au sein des réseaux de soins, le représentant temporaire de l'association reste convaincu que "ce sont les réseaux qui dictent aux opticiens leurs conduites". En même temps, il est pragmatique et ne veut surtout pas jeter la pierre à ceux qui, pression économique oblige, rejoignent les réseaux pour faire face, au quotidien, à la concurrence sur leur zone de chalandise. C'est lors d'une prochaine assemblée générale, possiblement au début de l'automne, qu'une nouvelle direction des Opticiens Lunetiers Unis sera élue. L'avenir et la feuille de route de l'association seront également à l'ordre du jour.

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