Ministre de la Santé démissionnaire, Frédéric Valletoux pourrait-il conserver ses fonctions au sein du prochain gouvernement formé par le nouveau Premier Ministre Michel Barnier ? L’hypothèse n’est pas à exclure.

Nommé hier Premier Ministre, Michel Barnier, ex-commissaire européen, doit désormais composer son gouvernement. Va-t-il partir d’une feuille totalement blanche ou réaménager tout ou partie de l’équipe gouvernementale actuellement démissionnaire, la question se pose évidemment. Ministre délégué à la Santé depuis février dans le cadre d’un super-ministère chapeauté par Catherine Vautrin, Frédéric Valletoux semble faire parti de ceux qui se verraient bien rester en poste. Comme Rachida Dati à la Culture, Nicole Belloubet à l’Éducation nationale, Stéphane Séjourné aux Affaires étrangères ou encore, entre autres, Sébastien Lecornu aux Armées, le ministre de la Santé sortant a laissé entendre qu’il serait partant pour jouer les prolongations. L’intéressé a évoqué cette perspective sur le plateau de CNews en début de semaine : « Si j’ai la possibilité de poursuivre des chantiers que j’ai ouverts, pourquoi pas ? », a-t-il glissé, malicieusement, entre deux propos sur la situation du système de santé.

Cette déclaration a eu lieu il y a quelques jours, donc juste avant l’officialisation, hier, de l’arrivée de Michel Barnier à Matignon. Une nomination que M. Valletoux a saluée en ces termes sur son compte X (ex-Twitter) : « Félicitations à @MichelBarnier pour sa nomination. Une tâche exigeante l'attend, mais son expérience et sa détermination seront des atouts pour rassembler et réformer au service de la France. » Rappelons que Frédéric Valletoux a été réélu député de Seine-et-Marne lors de la dernière élection législative, et ce sous l’étiquette Horizons, le parti d’Edouard Philippe. Jusqu’en 2016, il appartenait toutefois aux Républicains, donc la même famille politique que Michel Barnier… Les commentateurs avertis évoquent par ailleurs le scénario d’un jeu de chaises musicales pour le prochain gouvernement : les profils qui souhaiteraient rempiler pourraient peut-être rester mais à d’autres fonctions que celles qu’ils occupaient jusqu’alors dans le gouvernement Attal. On prend (plus ou moins) les mêmes et on recommence ?

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