Présentant ses résultats trimestriels, la direction du groupe italien a évoqué son partenariat avec le géant du Net autour des Google Glass. "Les possibilités sont immenses", se réjouit-on en haut-lieu.

Mardi, Luxottica a fait le bilan de son premier trimestre. Les chiffres sont moins bons qu'espéré. Le groupe italien a dégagé un bénéfice net de 157 millions d'euros sur la période, en recul de - 1,2% comparé à la même période l'an passé. Son chiffre d'affaires s'élève quant à lui à 1,84 milliards d'euros, accusant lui aussi -1,2 % de baisse. Cela dit, il faut relativiser ces chiffres. D'abord parce que l'année 2013 a été pour Luxottica l'année de tous les records, ce qui en fait un standard de comparaison très élevé. Ensuite parce que le ralentissement des ventes ces trois premiers mois de l'année, du fait d'une météo peu clémente aux États-Unis, où Luxottica réalise une grosse partie de son chiffre, devrait largement être compensé par l'activité estivale. Andrea Guerra, administrateur délégué du groupe, anticipe du reste ce rattrapage : "Le mois d'avril s'est très bien passé. Nous regardons avec optimisme les trois prochains mois", a-t-il déclaré à Reuters. Signalons enfin à propos de ce bilan que si le bénéfice net trimestriel recule dans l'absolu, la marge d'exploitation a, elle, augmenté à taux de change constants. C'est ce qui fait dire à la direction que "la performance est globalement meilleure que ce que disent les chiffres".

La présentation de ces résultats a également été l'occasion pour la direction de se projeter dans l'avenir. S'agissant par exemple du récent accord signé par Luxottica pour l'obtention de la licence Mickael Kors, on espère en haut-lieu qu'il va générer au moins 100 millions de dollars dès la première année d'exploitation. Évoquant par ailleurs son partenariat avec Google en mars pour concevoir, fabriquer et distribuer des Google Glass à l'enseigne de l'une ou l'autre des licences du groupe, Andrea Guerra n'a pas souhaité trop en dire. Et pour cause : la problématique du géant italien, qui est de rendre "conviviale" la technologie fournie par Google dans ses lunettes connectées, mérite une longue réflexion. Ce qui est sûr, c'est que pour Luxottica "les possibilités sont immenses. Ce partenariat est l'occasion de construire un tout nouveau monde". Si l'enthousiasme demeure, nul n'ignore non plus que le terrain est miné : il faudra que le lunetier évite "tous les pièges potentiels qui viennent avec quelque chose de nouveau", admet Andrea Guerra toujours dans la dépêche de Reuters.

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