La création d'une entité commune réunissant Union MGEN et Harmonie Mutuelle s'accélère. Une mise en place qui pose la question de l'avenir de leurs réseaux de soins respectifs.

Approuvé "massivement" courant juillet lors des assemblées générales respectives des protagonistes, le projet de création d'un groupe commun entre maintenant dans sa phase opérationnelle. L'objectif d'Union MGEN et Harmonie Mutuelle est de concrétiser ce rapprochement début 2016 dans le cadre de ce qu'on appelle une UMG, c'est-à-dire une Union mutualiste de groupe. "Reste maintenant l’essentiel : la mise en œuvre, a déclaré Thierry Beaudet, le président du groupe MGEN. Parallèlement, nous réfléchissons aux synergies concrètes que nous allons pouvoir activer. Nos chantiers prioritaires sont la prévoyance, l’assistance, les réseaux et l’offre mutualiste de soins". Justement, quel avenir sera réservé à Kalivia et Optistya, les réseaux de soins respectifs de Harmonie Mutuelle et de la MGEN ? Cohabitation ou fusion ? Au vu de certaines déclarations, il semblerait que le premier scénario soit retenu. C'est la logique d'une coexistence qui pourrait primer, attendu que chaque groupe veut "préserver ses marques et les offres des mutuelles qui le composent".

Ce qui est sûr pour le moment c'est, de façon plus générale, que l'entité à venir pèsera lourd, très lourd, dans l'écosystème assurantiel. Joseph Deniaud, président d’Harmonie Mutuelle, annonce d'ailleurs la couleur : "Notre rapprochement donne au mouvement mutualiste la capacité de changer profondément le paysage français de la protection sociale et de l’assurance des personnes. Le futur groupe sera doté d’atouts uniques en France : un potentiel d’adhérents et de militants inégalé, des réseaux de soins à la fois étendus et proches, une capacité d’influence incontournable auprès des pouvoirs publics comme des acteurs du système de santé, un pouvoir unique de mobilisation de compétences et savoir-faire, des ressources financières à la hauteur des investissements nécessaires". ll faut dire que le nouveau groupe pèsera pas loin de 5 milliards d'euros de cotisations, fort des 8 millions de bénéficiaires qu'il couvrira.

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