À dix jours du second tour de l’élection présidentielle, la fédération prend vigoureusement position contre l’extrême droite au nom de la défense de « la République démocratique, laïque et sociale ».

« Aucune voix ne doit manquer le 24 avril pour faire barrage à l’extrême droite ». C’est une déclaration en forme d’appel à la mobilisation que la Mutualité Française a rendue publique hier, 13 avril. Présidée par Éric Chenut et rassemblant en son sein pas loin de 500 mutuelles dans toute leur diversité, la fédération est vent debout « face au péril pour notre démocratie et notre cohésion sociale que représente l’extrême droite », peut-on lire dans son texte qui, notons-le, ne cite jamais nommément la candidate Marine Le Pen, prenant soin plutôt d’insister sur la seule appellation extrême droite. Une façon de battre en brèche l’apparente normalisation dont se prévaut Le Rassemblement national dans cette campagne : « Par-delà les discours aux accents tempérés, le projet politique de l’extrême-droite reste le même. Les propositions sociales fondées sur un principe de préférence nationale sont incompatibles avec les valeurs républicaines d’égalité et de fraternité. La mise en application de ces propositions, affaiblirait la protection sociale solidaire, patrimoine de ceux qui n’en ont pas, au détriment des plus fragiles, qui en seraient donc les premières victimes », estime La Mutualité Française.

Manière de dire que le mutualisme, avec son « ambition émancipatrice de contribuer à construire une société plus juste, laïque et humaine », s’oppose frontalement au « modèle de société incarné par l’extrême droite ». Cette prise de parole de la Mutualité ne se contente toutefois pas d’exhorter les électeurs à voter pour Emmanuel Macron ; elle veut aussi poser un diagnostic plus général sur le climat de tensions qui règne dans le pays : « Pour la troisième fois en vingt ans, l’extrême droite accède au second tour de l’élection présidentielle en France. Cet état de fait atteste notamment d’une désespérance sociale vis-à-vis de l’augmentation des inégalités, du recul des services publics dans les territoires et d’une défiance à l’égard de l’action publique, questionnée quant à son sens, son utilité et son efficacité. Le prochain gouvernement devra prioritairement y apporter réponse pour retisser le lien de confiance et lutter contre le renoncement démocratique. » Un message qui s’adresse, lui, directement au président-candidat…

Rappelons pour finir que sur Place de la Santé, son site dédié aux débats sur les problématiques de santé, La Mutualité Française a analysé* les programmes respectifs des deux candidats, celui d'Emmanuel Macron aussi bien que celui de Marine Le Pen.

* Analyses réalisées plusieurs semaines avant le vote du 1er tour...

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