Dans une lettre ouverte, qui a tout de l'opération de communication, Marc Simoncini provoque les opticiens et les "ténors du marché". Il y réaffirme son ambition de bousculer le marché avec un nouveau projet.

C'est ce qui s'appelle avoir un culot monstre. Si depuis plusieurs semaines le site Sensee a baissé rideau, Marc Simoncini, lui, n'a certainement pas baissé les bras. Vient d'apparaître sur son site une lettre ouverte narguant la profession et plus particulièrement ceux qu'il appelle ses "trop chers confrères". Véritable coup de com', puisqu'elle est couplée avec une campagne twitter ironiquement intitulée "#MerciPourVosEncouragements", cette lettre sonne comme un nouveau défi au secteur de l'optique. Assorti d'une photo de lui qui le montre molesté, son message dit ceci : "Ça fait 4 ans (depuis que j’ai fondé Sensee avec pour objectif de diviser par 2 le budget lunettes des Français) que les professionnels de la profession me tombent dessus et défendent leur marché et leurs marges incroyables. Ils ont crié partout que je n’étais pas opticien,
que je n’y connaissais rien et que de toute façon, ça ne marcherait jamais ! Chez Sensee ça nous a fait réfléchir, beaucoup, et ça nous a permis de comprendre que si on voulait vraiment changer les choses on devait tout changer, absolument
 tout."

Clairement, Marc Simoncini n'entend pas se retirer d'un marché qu'il a souvent qualifié de "verrouillé". Bien au contraire, il veut plus que jamais le bousculer : "Alors, on s’y est remis et on a abordé chacun des nombreux obstacles brandis par les ténors du marché comme autant d’opportunités de réinventer l’optique avec notre vision : la vision 'digital native', celle qui nous permet d’essayer de changer les choses, surtout quand on nous dit que c’est impossible", fait-il encore valoir dans sa lettre ouverte. On le sait depuis quelques semaines maintenant, le fondateur de Sensee veut réorienter sa stratégie vers le magasin physique, ce qui acte, de fait, l'échec du modèle pure player. Ce qui signifie aussi que c'est bel et bien le segment des lunettes correctrices qu'il vise avant tout. L'ouverture prochaine d'une première boutique à Paris à l'enseigne Sensee soulève déjà bien des questions : Marc Simoncini a-t-il opté pour un modèle drive-to-store comme certains de ses concurrents (Evioo, DirectOptic…) ? A-t-il tiré des enseignements de l'expérience Lunettes pour Tous portée par Paul Morlet ? Ou va-t-il dévoiler un tout autre business model ? Réponse, probablement, dans les jours qui viennent.

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